De nos jours, les citoyens se retrouvent en présence d’une pluralité des sources d'information (médias traditionnels, blogs, podcasts, réseaux sociaux) qui diffusent des informations souvent contradictoires. Les faits objectifs, les opinions personnelles,
les rumeurs, les avis d'experts et les mensonges sont mélangés et circulent sur les mêmes supports de communication. La crise environnementale et climatique, la crise autour du Covid-19, avec les informations concernant les traitements
ou ses vaccins, ne sont que quelques exemples tirés de l'actualité. Dans cette multitude d'informations, se construire une pensée critique est un défi : comment démêler le vrai du faux, alors que les informations sont incomplètes
et généralement invérifiables par une personne seule ou même une institution ?
Le terme de Fake news, fausses informations ou infox, désigne les contenus mensongers, créés de manière intentionnelle, dont le but est d’influencer l'opinion et le débat public par la désinformation. Les médias
traditionnels sont en première ligne pour faire face aux Fake news, afin de préserver la confiance de leurs publics. Ce besoin a fait émerger de nouvelles solutions, telles que les cellules dites de vérification de faits (Fact-Checking).
On peut notamment citer CheckNews créé par le journal français Libération, PolitiFact par le
Poynter Institute for Media Studies aux Etats-Unis ou CrossCheck, projet mené par 37 journaux français et anglais à l’orée des élections présidentielles françaises de 2017. Le domaine du Traitement Automatique des
Langues (TAL), avec l’intelligence artificielle et l’ingénierie des connaissances, se retrouve au cœur de ces problématiques.
En parallèle, en sciences, nous voyons apparaître diverses pratiques de publication qui introduisent des biais dans la production du savoir scientifique et sa médiation. La fraude scientifique, mais aussi les éditeurs
prédateurs couplés avec les incitations à publier toujours plus et toujours plus vite, créent un environnement complexe dans lequel la qualité des articles est très variable. Dans ce contexte, le statut du savoir scientifique,
et plus généralement la crédibilité du discours des experts, se retrouvent dévalorisés. Peut-on alors parler de Fake news scientifiques ?
Cette troisième édition de la journée d’étude TEDonnées permettra de croiser les regards des représentants de différents secteurs (médias, industries, chercheurs) sur le sujet des Fake News et les solutions actuelles
issues des technologies de la langue. Elle est organisée par l’équipe en Traitement Automatique des Langues du laboratoire CRIT de l’Université de Franche-Comté. Cette journée d’étude aura lieu le vendredi 1 avril 2022 en
présentiel et en ligne dans la salle de conférence de la MSHE C.N. Ledoux à Besançon. Elle sera gratuite et ouverte à tout public. Le programme détaillé sera communiqué ultérieurement.
Sensibiliser le grand public, et en particulier la jeunesse, à l’importance des données
Mettre en valeur les formations de l'Université et leurs débouchés
Développer plus d'interactions entre le monde de l'entreprise et celui de la recherche
Identifier les problématiques d'aujourd'hui pour préparer les challenges de demain
La journée TEDonnees est organisée à l’initiative des étudiants et doctorants en Traitement Automatique des Langues (TAL) à l’Université de Franche-Comté.
Etudiante en Master 2 TAL
UBFC
Youcef Ihab Morsi : (+33) 6 52 48 09 52
Nicolas Gutehrlé : (+33) 7 86 13 07 18
#TEDonnees2022